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Une tortue de mer dans l'océan

Animaux des mers et des oceans

10 Août 2019

(photo : Tortue de mer - Pexels - Pixabay - CC0)

Berceau de la vie sur Terre, les mers et les océans couvrent la majorité de la planète et se déclinent en une succession d'habitats interconnectés. Si certains animaux marins sont inféodés à un type d'habitat spécifique comme le littoral ou les récifs coralliens, d'autres espèces naviguent de l'un à l'autre, passant de la haute mer aux eaux côtières voire remontent les rivières d'eau douce depuis les estuaires. Si les poissons (osseux ou cartilagineux) sont évidemment très représentés, un grand nombre d'autres familles d'animaux s'est aussi adapté à la vie dans ces habitats. Les milieux marins s'avèrent très sensibles aux conséquences du réchauffement climatique et des activités humaines, exposant leur faune et leur flore à des changements rapides qui en modifient les fragiles équilibres.

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DES COTES LITTORALES AUX RECIFS CORALLIENS

(photo : Kanenori - Pixabay - CC0)

Les côtes, lieu de rencontre entre la faune terrestre et la faune marine, sont des zones d’habitats très variées où on trouve un très grand nombre d’espèces d’animaux. La vie y est rythmée par les marées plus ou moins importantes qui viennent quotidiennement remodeler et éroder le rivage.

On peut découper les bords de mer en trois zones distinctes :

  • La zone supralittorale est la plus élevée et est rarement immergée à l’exception possible de phénomènes de type tempêtes ou de grandes marées. Elle est souvent constituée de falaises qui offrent des sites de nidification prisés par de nombreuses espèces d’oiseaux.
  • On trouve ensuite la zone littorale marquée par l’alternance immersion-émersion pour sa partie supérieure, avec des animaux capables de supporter ces changements violents, et pour sa partie inférieure (appelée étage médiolittoral) de se tenir bien accrochés aux rochers ou s’enfouir dans le sable pour résister aux vagues déferlantes. On parle aussi de l’estran pour désigner la partie du littoral située entre les limites des plus fortes et des plus faibles marées.
  • Enfin, l’étage infralittoral est un habitat où vivent les algues et les espèces purement marines qui y jouissent d’une bonne luminosité.

Sous les tropiques, là où la température des mers demeure chaude et constante, on trouve un habitat extrêmement riche en biodiversité : les récifs coralliens. Constitués d’immenses colonies de polypes vivants, les coraux durs construisent des récifs jusqu’à former des barrières ou des atolls autour d’îles océaniques. Poissons exotiques, tortues marines et toute une riche faune colorée d’animaux marins y séjournent de façon permanente ou temporaire et y trouvent un refuge protecteur face aux grands prédateurs du large.

Le réchauffement climatique impacte ces biotopes : l’élévation du niveau des mers accentue l’érosion des zones littorales tandis que l’augmentation des températures et l’acidification des océans détruisent le corail. Les activités humaines, la surpêche et la pollution dégradent aussi ces milieux fragiles.

Poisson-clown dans une anémone de mer

LES ANIMAUX MARINS DES BORDS DE MER ET DES RECIFS

(photo : Poisson-clown dans une anémone de mer - congerdesign - Pixabay - CC0)

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EAUX COTIERES, HAUTE MER ET ABYSSES

(photo : photosforyou - Pixabay - CC0)

Les mers et les océans représentent 71 % de la surface de la Terre et sous l’eau, c’est tout un univers de montagnes, de fosses vertigineuses et de plaines aux proportions gigantesques qui demeure à ce jour en grande partie inexploré.

On peut distinguer les eaux côtières situées sur les plateaux continentaux, relativement peu profondes et donc assez lumineuses pour permettre aux animaux et aux algues de s’y développer ; et la haute mer, qui ne concentrerait que 5 % des espèces animales, où l’on distingue une immense zone d’eaux moyennes, où la vie se concentre essentiellement en surface, et les abysses, les grandes profondeurs à partir de 3.000 ou 4.000 m.

Sachant que la lumière ne pénètre quasiment plus dans l’eau au-delà de 250 m de profondeur, celle-ci est une des clés dans l’organisation de la vie en haute mer avec en surface des micro-organismes et du plancton qui nourrit une bonne partie des habitants des strates inférieures. De grands courants parcourent les océans, influant sur le climat de la planète et formant comme des autoroutes qu’empruntent les grands navigateurs que sont les animaux marins vivant en haute mer. On parle de faune benthique pour désigner les animaux marins qui vivent près du fond tandis que la faune pélagique qualifie les animaux marins de haute mer vivant aux autres étages (hors zone littorale).

En dessous d'une certaine profondeur, on entre dans un univers de froides ténèbres dont on ignore à peu près tout si ce n’est que des animaux bizarres aux corps translucides et gélatineux de petites taille s’y dévorent à coups de leurres bioluminescents,  que des formes de vie de types invertébrés et crustacés vivent tout au fond des océans en se nourrissant de bactéries qui se développent à proximité de cheminées hydrothermales et que des calamars de taille titanesque en émergent parfois tandis que les cachalots plongent à leur rencontre pour s’en nourrir. Les abysses se caractérisent par une absence totale de lumière, une eau très froide entre 2 et 4° C et une énorme pression. Un des points ‘plancher’ de la Terre est la fosse des Mariannes à 11.000 m de profondeur située dans le Nord-Ouest de l’Océan Pacifique ; à titre de comparaison l'Everest, plus haut sommet du monde culmine à 8.848 m...

Qu’il s’agisse des eaux côtières ou de la haute mer, l’impact de l’homme et ses activités est indéniable sur ces habitats qui se dégradent malgré leur immensité : rejets divers, surpêche, marées noires, trafic maritime intense ou encore pollution au plastique et accumulation de déchets dans des proportions telles que de véritables ‘continents’ de plastique se sont formés dans le Pacifique, l’Atlantique et l’Océan Indien, immenses décharges flottantes qui se désagrègent lentement en contaminant toute la chaîne alimentaire. Certains organismes invertébrés très adaptables comme les méduses semblent tirer profit de cette situation globale alarmante et se multiplient au point de parler de ‘gélification des océans’ aux dépens des autres espèces, les méduses se nourrissant des larves et des alevins. 

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LES ANIMAUX MARINS DES EAUX COTIERES ET DE HAUTE MER

(photo : Grand dauphin © Julien PIERRE)

Voici une liste d’animaux marins des eaux côtières et de la haute mer :

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