Merou brun

Le mérou brun fréquente les fonds rocheux et accidentés des eaux littorales jusqu'à 200 m de profondeur. Il fait parfois son repère de quelque grotte sous-marine que ce solitaire acceptera éventuellement de partager avec 1 ou 2 congénères. Il est présent en France en Méditerranée et dans l'Atlantique mais compte également des populations le long des côtes brésiliennes, d'Afrique de l'Ouest ou encore en Afrique du Sud ou au sud de Madagascar.

Le mérou brun de Méditerranée peut mesurer jusqu'à 1,40 m voire 1,50 m de long pour un poids de 100 kgs.

Le mérou brun est hermaphrodite. Il naît d'abord sans sexe puis devient femelle autour de ses 4 ans avant enfin de devenir mâle entre ses 12 et 15 ans, une évolution qui ne serait toutefois pas systématique et dépend des besoins de l'espèce en mâle dominant sur le périmètre où il évolue. Mâle et femelle se rencontrent à l'occasion du frai qui a lieu en pleine eau, les deux amants entamant une dance rituelle qui aboutit dans la libération synchrone de leurs gamettes.

Le mérou brun peut vivre une cinquantaine d'années.

Le mérou brun est un super prédateur qui chasse essentiellement des céphalopodes (seiche, poulpes, etc) ainsi que des crabes et crustacés ou des poissons.

Au niveau mondial, le mérou brun a le statut d'espèce 'Vulnérable' sur la liste rouge des espèces menacées de l'UICN, mais en Méditerranée, sa situation est plus préoccupante et l'espèce y a le statut d'espèce 'En danger' car il a été abondamment pêché/braconné. Un moratoire sur sa pêche en 1993 a heureusement permis de limiter la casse et il reconstitue doucement ses populations, notamment dans les aires marines protégées. A la faveur du réchauffement climatique, et notamment la canicule marine qui touche la mer Méditerranée, il semblerait que le mérou brun devienne abondant dans des zones où il était autrefois rare.