LES PRIMATES LES PLUS RARES DU MONDE
(Photo : © Julien PIERRE ; à g., un atèle de Colombie (Ateles fusciceps rufiventris), singe araignée en 'Danger critique d'extinction' ; à dr., un gibbon à favoris roux du Sud (Nomascus gabriellae), espèce 'En danger')
Parce qu’ils sont souvent à la fois endémiques, difficiles à observer et très exposés à la déforestation, un grand nombre d’espèces de primates des zones tropicales comptent parmi les animaux les plus rares du monde.
Endémiques de Madagascar, des Comores et de Mayotte, les lémuriens sont des primates qui ne vivent parfois que dans de toutes petites zones très localisées sur leur île. Parmi eux, le grand hapalémur (Prolemur simus), en danger critique d’extinction, compte une centaine d’individus survivant dans quelques fragments de forêt humide où il se nourrit de bambou (qui constitue l’essentiel de sa nourriture) à l’est de Madagascar.
En Amérique du Sud, la forêt amazonienne, en proie à une déforestation hors de contrôle, est l’habitat naturel des singes araignées (aussi appelés atèles) dont certaines espèces déjà rares se trouvent maintenant au bord de l’extinction, une trajectoire similaire à celle que connaissent malheureusement les gibbons en Asie. Ces singes agiles aux longs bras sont présents dans divers pays asiatiques où il se déclinent en une petite vingtaine d’espèces. Beaucoup sont endémiques et de plus en plus rares à l’image du gibbon de Hainan (Nomascus hainanus), reconnu comme espèce à part entière depuis 2006, et dont il ne resterait à ce jour qu’une petite trentaine d’individus survivant sur un petit périmètre de forêt sur l’île de Hainan dans le sud de la Chine.
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