LES PINSONS DE DARWIN
(Photo : Statue de Charles Darwin au Muséum d'Histoire Naturelle de Londres © Julien PIERRE)
Même si Lucrèce s’interrogeait déjà sur l’origine des espèces durant l’Antiquité, il a fallu attendre le XIXème siècle pour voir s’affirmer le concept d’évolution, c’est à dire l’idée que le vivant lui-même se transforme au cours du temps. Le naturaliste français Jean-Baptiste de Lamarck (1744 – 1829) a le premier jeté les bases de cette réflexion transformiste, en posant deux grands principes : la complexification des organismes et leur diversification adaptative.
Lui a succédé le célèbre biologiste et géologue anglais Charles Darwin (1809 – 1882) qui, avec la publication en 1859 de son ouvrage ‘De l’origine des espèces’, a définitivement fait entrer la théorie de l’évolution comme un modèle scientifique universellement reconnu : les espèces vivantes ne sont pas des catégories fixes mais elles se diversifient avec le temps. Lors d’un voyage aux Galápagos situées dans l’Océan Pacifique au large de l’Equateur, il recueille des spécimens de pinsons sur chacune des îles de cet archipel volcanique. Si tous ont globalement la même taille et les mêmes couleurs, il constate cependant des variations des tailles et des formes des becs entre individus d’îles différentes. Un même oiseau se déclinant en autant de versions que d’îles dans l’archipel, comment expliquer cela ? C’est que le pinson originel a peuplé l’archipel et s’est progressivement adapté aux contraintes propres à chacune des îles (sources de nourriture, climat, végétation, prédateurs, etc…) jusqu’à se décliner en autant d’espèces distinctes.
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