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Photo en gros plan de la tête d'un esturgeon d'Europe au Grand Aquarium de Touraine

En immersion dans un grand aquarium

20 Novembre 2019

(Photo : Esturgeon au Grand Aquarium de Touraine © Pierre-François BOUCHER)

Dans cet article vous allez découvrir les coulisses étonnantes du Grand Aquarium de Touraine à Lussault-sur-Loire (37) près d’Amboise en Région Centre–Val de Loire. En compagnie d’Edith BERTHIAUME, biologiste et responsable pédagogie de l’aquarium, nous verrons que toute une organisation est à l’œuvre bien au-delà de ce que le visiteur peut imaginer pour renouveler au quotidien ce défi insensé : réunir et faire vivre des animaux des rivières et océans du monde entier sur la terre ferme et sous un même toit dans des conditions quasi-identiques à celles de leurs biotopes naturels.

Après avoir rapidement évoqué une histoire des aquariums, nous verrons comment technique et ingéniosité se combinent pour recréer des écosystèmes les plus naturels possibles avant dans un second temps de s’intéresser aux missions quotidiennes des équipes (dont le nourrissage et les soins aux pensionnaires) ; après une troisième et une quatrième parties consacrées aux cycles de vie et à la reproduction des animaux, nous terminerons cette visite des coulisses du Grand Aquarium de Touraine par une réflexion sur les missions modernes d’un aquarium auprès du public.

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UNE HISTOIRE DE L’AQUARIOPHILIE ET DES AQUARIUMS

(Image : Dessin d'un argonaute voilier par Comingio Merculiano - Wikimedia Commons - Domaine Public)

Quelques recherches rapides nous apprennent qu’il y a environ 3.000 ans les Chinois possédaient déjà des bassins pour y élever l’ancêtre du poisson rouge en guise de poisson d’ornement. Passé l’intérêt de Louis XIV pour les carpes considérées comme des poissons porte-bonheur, le poisson rouge devient à la mode en France autour de 1750 mais il faut attendre le XIXème siècle et la naturaliste française (et pionnière de la biologie marine) Jeanne VILLEPREUX-POWER pour assister à la création du premier véritable aquarium en 1832. Alors appelé cage ‘à la Power (rien à voir avec les power cage, les cages de musculation !), elle a l’idée pour ses recherches de créer une station biologique marine pour étudier l’argonaute, un mollusque céphalopode de la famille des seiches et des pieuvres qui à la manière du nautile possède une carapace appelée nacelle.

Le premier aquarium public d’eau de mer, créé par le naturaliste anglais Henri GOSSE, sera ouvert au Zoo de Londres en 1853, suivi de New-York en 1856 puis Concarneau en 1859 (cocorico !). L’ajout de plantes et de coraux, la création de sel marin synthétique et de nourriture pour les poissons et l’utilisation de l’électricité pour chauffer l’eau, alimenter les moteurs à air et les pompes à eau vont accélérer et démocratiser l’aquariophilie qui devient un loisir populaire à partir des années 1950.

Une des règles d’or de l’aquariophilie est de chercher à reproduire le plus fidèlement possible un biotope aquatique avec une recherche d’équilibre naturel entre les espèces animales, les plantes, l’eau et le sol. Si l’aquariophile passionné vous confirmera le soin et l’attention constante nécessaires au bon maintien de ce mini écosystème, imaginez un peu l’organisation à mettre en place pour le bien-être de plus de 12.000 animaux aquatiques aux besoins spécifiques allant de l’écrevisse au requin en passant par le caïman ou le poisson-clown !

Photo du Labo du Grand Aquarium de Touraine

LE CYCLE DE L’EAU DANS UN AQUARIUM

(Photo : Le 'Labo' du Grand Aquarium © Julien PIERRE)

70 aquariums et vivariums, 2 Millions de litres d’eau : comment fonctionne un tel sous-marin - mais à l’envers -  au quotidien, avec des besoins spécifiques pour chaque aquarium (salinité, température) ?

Le Grand Aquarium de Touraine a la chance de pouvoir s’approvisionner à la fois en eau de forage et en eau douce de la ville, qui elle passe obligatoirement par un osmoseur, une machine qui va enlever le chlore et la plupart des minéraux. L’eau est ensuite stockée dans différentes cuves avec lesquelles les équipes font un roulement pour changer régulièrement l’eau des aquariums. Pour les espèces marines, l’eau est chauffée et du sel ajouté à un mélange d’eau de forage et d’eau osmosée. Selon l’espèce les besoins sont évidemment différents avec des poissons tropicaux qui évoluent dans une eau salée à 24° C alors que des salmonidés comme la truite fario ont besoin d’une eau douce la plus pure possible et surtout bien fraîche ! Les membres de l’équipe font des analyses régulières de l’eau de chaque aquarium et vont opérer des mélanges entre eau de forage, sel et eau osmosée pour obtenir le mix idéal pour l’/les espèce(s) concernée(s). Nettoyer les filtres et vérifier la qualité de l’eau fait partie du travail quotidien des techniciens en aquariologie.

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CULTURE DE PLANTES ET DE CORAUX

(Photo : Bouture de coraux au Grand Aquarium de Touraine © Julien PIERRE)

Outre cette machinerie autour de l’eau absolument vitale pour tous ses résidents, l’aquarium est aussi un lieu de culture, d’élevage et de production de vivant au service de ses résidents ! On y cultive par exemple des plantes aquatiques qui grandissent dans un bassin à part avant de venir orner les aquariums et on y bouture les coraux à partir d’un petit bout qu’on a cassé d’une colonie existante et fixé à un substrat pour former de nouvelles colonies de ces petits animaux si fragiles du même embranchement (les Cnidaires) que les méduses. Rappelons qu’à l’état naturel les récifs coralliens sont de véritables oasis de biodiversité pour un grand nombre d’espèces marines mais qu’ils sont menacés par l’acidification des océans (une réaction aux émissions massives de CO2 des activités humaines sur la planète)…

Des dendrobates à tapirer au Grand Aquarium de Touraine

ELEVAGE D'ARTEMIES ET DE DROSOPHILES

(Photo : Dendrobates à tapirer au Grand Aquarium de Touraine © Pierre-François BOUCHER)

Il y a également un élevage d’artémies (Artémia salina), une espèce de crevette miniature dont les larves appelées nauplii sont appréciées par nombre de pensionnaires de l’aquarium, et un autre de mouches drosophiles pour nourrir notamment les grenouilles dendrobates de l’aquarium, dont on apprend au passage qu’elles perdent leur toxicité légendaire en captivité, leur redoutable poison étant fabriqué à partir d’une toxine sécrétée par diverses termites et fourmis dont elles se nourrissent dans la jungle amazonienne !

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LE NOURRISSAGE DES PENSIONNAIRES

(Photo : Caïman à lunettes au Grand Aquarium de Touraine © Julien PIERRE)

Chaque matin c’est la même routine pour toute l’équipe de l’aquarium qui compte de 10 à 15 personnes selon la saison (dont 4 biologistes) : on fait le tour des aquariums, on décrasse les filtres, on nettoie les vitres sales et on observe attentivement les pensionnaires pour voir si tout va bien.

Commence ensuite la préparation des repas qui va occuper l’équipe pendant quelques heures car chaque espèce a ses exigences ! Pour les salamandres, ça sera des petits vers de vase et des bouts de mollusque et de poissons ; pour le menu des étranges limules, des crevettes qui leur permettent de  renforcer leur carapace ; pour les anguilles européennes très fines gueules, des petits poissons et des moules ; les délicats et hypersensibles hippocampes se régalent d’artémies et de mysis (larves de crevettes) alors qu’un poulet par semaine fait l’affaire des caïmans bien grassouillets de l’aquarium. Pour les plus gros pensionnaires comme les différentes espèces d’esturgeons présentées au public, c’est granulés protéinés et des poissons que le Grand Aquarium de Touraine, dans une démarche '0 gaspi', récupère auprès de grandes surfaces locales. Les requins quant à eux apprécient le maquereau et les filets de calmar.

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LES SOINS AUX ANIMAUX

(Photo : Raie dans un bassin de quarantaine au Grand Aquarium © Julien PIERRE)

La bonne santé des pensionnaires est évidemment un souci constant pour l’équipe qui va lors de sa tournée quotidienne chercher à relever les signes extérieurs (mycoses, changement de couleur, peaux mortes, blessures…) et les comportements suspects d’un pensionnaire qui est peut-être malade. Pour les aquariums d’eau douce et les petits bassins, il suffit parfois d’augmenter la salinité pendant quelques jours puis de changer l’eau pour solutionner pas mal de problèmes. En complément, l’équipe administre plusieurs molécules comme le métronidazole qui permet de lutter efficacement contre parasites et champignons. Le vétérinaire prend ensuite le relais pour des cas plus complexes ou des parasites spécifiques et l’animal concerné est placé en quarantaine le temps des soins.

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LA COHABITATION DES ESPECES AU SEIN D'UN AQUARIUM

(Photo : Requin à pointes noires au Grand Aquarium de Touraine © Julien PIERRE)

Chaque aquarium cherche à recréer des conditions de vie qui se rapprochent le plus des conditions naturelles des espèces. Comme dans la nature, il y a des heurts entre pensionnaires : soit entre poissons d’une même espèce (pour des luttes de territoires ou de reproduction), soit entre pensionnaires d’espèces différentes qui dans l’océan seraient des proies et d’autres des prédateurs. Du coup, comment est pensée la cohabitation et l’organisation des aquariums pour tenir compte de ces contraintes ? N’y a-t-il pas un stress des poissons à être à longueur de temps contemplés par une succession de visages humains ?

Tout d’abord et à la manière d’un miroir sans tain, les vitres des aquariums et la gestion des éclairages sont pensés pour limiter au maximum la vision des visiteurs par les poissons comme nous le précise Edith.

Ensuite il est également important de préciser que la majorité des espèces présentées dans les aquariums sont généralement territoriales et le sont dans des espaces qui correspondent à leurs aires de vies naturelles, comme les requins pointes noires présentés au Grand Aquarium de Touraine qui à l’état sauvage vivent de façon plutôt sédentaire sur des territoires de quelques dizaines de m2 de récif corallien.

Poisson-pierre au Grand Aquarium de Touraine

ZONES D'ALIMENTATION, ZONES REFUGES ET ORDRE D'INTRODUCTION

(Photo : Poisson-pierre au Grand Aquarium de Touraine © Julien PIERRE)

Enfin la connaissance des mœurs et caractéristiques de chaque espèce, l’ordre d’introduction dans l’aquarium et la création pour chacune de zones de nourrissage et de zones refuges de repli avec des cachettes sont les clés pour organiser la cohabitation des espèces dans les bassins mixtes. Ainsi le poisson-pierre du Grand Aquarium de Touraine, un drôle de poisson informe et prédateur solitaire au caractère taciturne qui vivait tout seul dans son espace vit maintenant dans un aquarium qu’il partage avec des murènes et la cohabitation se passe très bien entre ces redoutables chasseurs… Pour que la cohabitation fonctionne, l’idéal est également de respecter un ordre d’introduction avec les espèces ‘proies’ en premier puis les espèces prédatrices dans un second temps. Chaque espèce prend possession d’une zone qui lui convient et où elle peut se réfugier à l’abri si nécessaire. On leur apprend également à se nourrir chacune à des horaires et endroits spécifiques pour désamorcer les comportements de prédation et éviter la frénésie alimentaire quand tous les poissons se jettent indistinctement sur la nourriture.

A ce sujet, Edith nous parle du poisson-ballon (du genre Arothron) du tunnel aux requins, un drôle de gaillard qui n’a pas froid aux yeux. Habitant historique du bassin, il y a précédé les requins qu’il connaît bien et se considère tellement comme chez lui qu’il vient même chercher sa nourriture au milieu des squales – même si ça n’est pas censé être sa zone de nourrissage et qu’il file quand même se réfugier dans l’avion englouti à proximité quand ça chauffe. A contrario l’équipe avait tenté d’introduire un autre poisson-ballon dans le tunnel mais les requins, cette fois déjà présents dans la place, le stressaient (ce que eux sentaient également). Le pauvre ayant passé toute la durée de cette tentative d’introduction gonflé comme une baudruche dans sa petite nasse de protection, il a finalement vite été déplacé dans un autre aquarium moins stressant pour lui.

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LES NUITS CHAUDES DE L’AQUARIUM !

(Photo : Un mâle requin à pointes blanches plus petit mordille la nageoire d'une femelle pour la stimuler au Grand Aquarium de Touraine © Julien PIERRE)

La reproduction des pensionnaires est un autre sujet qui mobilise l’attention et la vigilance de l’équipe. Comme les naissances ont souvent lieu pendant la nuit, c’est lors de la tournée matinale que l’équipe va constater la présence d’alevins et éventuellement les prélever pour les placer en quarantaine si cela s’avère nécessaire et possible. Alors qu’on passe devant l’immense bassin immersif consacré aux espèces d’eau douce où de gigantesques esturgeons nagent paisiblement sous le regard inquiétant de brochets immobiles près de la surface, Edith nous explique qu’une ponte vient d’avoir lieu. Ici les nouveaux nés sont assez malins pour se réfugier dans des zones inaccessibles aux géants qui les côtoient et les alevins qui grandissent dans ces conditions ont une croissance plus rapide que ceux qui ont été prélevés, même si évidemment il y a le risque pour eux d’être mangés…

Des poissons-clowns à proximité d'une anémone de mer au Grand Aquarium de Touraine

LA REPRODUCTION DES POISSONS, UN ART PARFOIS DELICAT ET COMPLEXE

(Photo : Poissons-clowns au Grand Aquarium de Touraine © Julien PIERRE)

Si certaines espèces comme les discus (un genre de jolis poissons d’eau douce colorés originaires du fleuve Amazone de forme quasi-circulaire et qui peuvent atteindre 20 cm de diamètre) n’ont ici aucun problème pour se reproduire, c’est pour d’autres un processus plus complexe et il faut créer les conditions (température de l’eau, nourriture, lumière, etc…) pour encourager la reproduction.

Parmi les locataires de la zone de quarantaine on repère un bébé poisson-clown isolé dans un aquarium vitré qui focalise toute l’attention de l’équipe. Comme dans le dessin animé, ce 'Némo' est le seul survivant de la dernière couvée en date de ses parents. A la différence du film de Walt Disney, ce n’est toutefois pas un barracuda qu’il faut blâmer mais… le papa, qui dévore lui-même sa progéniture lorsque les œufs éclosent (alors que dans la nature les courants dispersent les larves) – alors même qu’il les a pourtant patiemment ventilés pendant une semaine pour créer un courant continu autour des œufs pour éviter les moisissures. L’équipe tente d’éviter cette tragédie récurrente en le nourrissant davantage ou en tentant des stratagèmes qui finiront par porter leurs fruits.

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DE LA POUPONNIERE A LA MAISON DE RETRAITE

(Photo : Limule au Grand Aquarium de Touraine en Mai 2018 © Pierre-François BOUCHER)

Comme nous l’explique Edith, arrive aussi un moment où les pensionnaires commencent à souffrir du temps qui passe et des maux de la vieillesse : scolioses, peau marquée, mycoses… Vient alors le temps pour eux de quitter la zone d’exposition pour gagner des ‘bassins de retraite’ en quarantaine où ils finiront paisiblement leurs jours. Certains pensionnaires un peu cabossés les y attendent, comme cette limule qui a un problème de flottabilité et se retrouvait souvent sur le dos dans son aquarium, alarmant régulièrement les visiteurs pensant qu’elle était morte.

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PEDAGOGIE, SENSIBILISATION ET ETUDES

(Photo : Ecrevisse américaine au Grand Aquarium de Touraine © Julien PIERRE)

Au-delà de l’aspect spectaculaire d’une visite qui, comme une petite fenêtre ouverte sur un autre univers, donne à voir au plus grand nombre les merveilles cachées des rivières (dont la Loire toute proche dans le cas du Grand Aquarium de Touraine) et des océans, l’aquarium est un outil de  sensibilisation et de pédagogie qui met en avant la fragilité de ces écosystèmes exposés aux activités humaines (pollution des rivières, surpêche …), au changement climatique (disparition des coraux en raison de l’acidification des océans…) ou encore aux espèces envahissantes, avec l’introduction d’espèces exogènes qui viennent bouleverser et menacer des espèces locales, à l’image des écrevisses dont les quatre espèces françaises disparaissent progressivement des rivières au profit de plusieurs espèces envahissantes originaires d’autres pays et introduites par accident (dont certaines comme l’écrevisse américaine présentées au public au Grand Aquarium de Touraine). En proposant aux visiteurs de vivre l’expérience Labo qui permet de découvrir la fonction de soigneur et les coulisses de l’aquarium et en organisant des ateliers pédagogiques pour les scolaires, l’équipe pédagogique espère ainsi faire passer des messages aux générations futures.

Ensuite l’aquarium est un lieu d’études sur les espèces pour mieux connaître leur biologie et leur comportement. Si Régis, le Responsable Biologiste du Grand Aquarium de Touraine, échange déjà régulièrement avec les autres aquariums dans le cadre de l’Union des Conservateurs en Aquariums, l’équipe entretient également des contacts réguliers avec leurs collègues des autres aquariums  pour partager connaissances, conseils et retours d’expérience sur leurs pensionnaires. Le développement d’une activité ‘Etudes’ pourrait également voir le jour dans le futur.

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LA CONSERVATION

(Photo : Des axolotls recueillis par l'aquarium dans la zone de quarantaine © Julien PIERRE)

La dernière fonction de l’aquarium, c’est la conservation des espèces. Si comme nous le précise Edith il n’y a pas encore de programme visant à la réintroduction d’espèces menacées dans la nature, il n’en reste pas moins qu’en favorisant la reproduction des pensionnaires, on assure leur pérennité et leurs chances de survie future, à l’image des Ameca brillantes (Ameca splendens) qu’elle nous montre dans la zone de quarantaine, une espèce de petit poisson d’eau douce originaire du Mexique qui a complètement disparu à l’état sauvage mais existe toujours grâce à la passion des aquariophiles dans le monde.

Au sujet de la conservation, parlons également de l’origine des poissons et espèces présentés aux visiteurs : si les aquariums échangent régulièrement entre eux des animaux pour favoriser leur reproduction et qu’ils cherchent au maximum à se fournir auprès d’élevages spécialisés pour limiter les prélèvements, ceux-ci, lorsqu’ils sont réalisés, respectent des règles strictes et sont pratiqués dans des zones géographiques définies pour ne pas menacer la survie d’espèces à l’état sauvage.

Enfin le terme conservation est plutôt bien choisi pour illustrer cette autre mission que remplit le Grand Aquarium de Touraine : conserver des espèces pour éviter qu’elles ne soient relâchées sauvagement dans la nature ! Dans la zone de quarantaine on a ainsi vu des tortues de Floride qui firent autrefois les beaux jours des animaleries mais qui relâchées dans la nature sont devenues envahissantes et menacent notre cistude d’Europe (l’unique tortue d’eau douce sauvage de France que l’on trouve encore dans la Brenne notamment). A la manière d’un refuge, le Grand Aquarium recueille aussi ces animaux aquatiques dont les propriétaires ne veulent plus ou dont ils ne savent pas s’occuper, à l’image de ces deux gros axolotls qui nagent paisiblement dans leur aquarium, affichant cet éternel sourire de pokémon bienheureux.

VISITER LE GRAND AQUARIUM DE TOURAINE

Situé à Lussault-sur-Loire à côté d’Amboise (37) en région Centre–Val de Loire, le Grand Aquarium de Touraine propose aux visiteurs petits et grands un voyage à la découverte des espèces aquatiques du monde entier en partant de la Loire voisine jusqu’au lointaines mers tropicales.

Le site web du Grand Aquarium de Touraine

Crédit article : Julien PIERRE avec la collaboration d'Edith BERTHIAUME et Chloé BOURAS

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