LA MEDIATION ANIMALE POUR 'RECONNECTER LES GENS'
(photo : Séraphine, charmante femelle hibou petit-duc africain - © Julien PIERRE)
Peux-tu nous parler des ateliers pédagogiques et de la médiation animale, des activités qui te tiennent particulièrement à cœur et que tu proposes sur la région (Centre – en Touraine, Loir-et-Cher et Loiret) ?
Amandine DIOT : Depuis l’année dernière j’ai développé les ateliers pédagogiques dans les écoles, et depuis cette année la médiation animale auprès des EPHAD, des maisons de retraite, personnes en situation de handicap, etc… La médiation animale existe depuis des années dans ces structures mais les oiseaux y sont peu représentés. En règle générale ce sont plutôt des chats, cobayes, lapins, des petites bêtes ; le cheval commence à prendre une part importante aussi. Mon avantage c’est que je vais sur le site donc je touche des personnes qui ne peuvent plus se déplacer.
Les animaux suscitent des choses extraordinaires, des émotions. Chez les personnes âgées par exemple ça fait remonter des souvenirs et ça c’est important quand on arrive à un certain âge. Ca va piocher dans les souvenirs lointains, ça peut aussi faire rejaillir des souvenirs d’une séance sur l’autre. Soit je fais des séances totalement ouvertes où j’apporte les oiseaux, les gens en profitent le temps où je suis présente dans l’établissement ; soit on fait des séances vraiment régulières où là du coup je travaille avec le personnel soignant pour vraiment décider de travailler quelque chose en particulier : la motricité, le souvenir, des choses comme ça.
Avec les écoles, c’est autre chose. Ce qui est génial, c’est que les enfants ont le don pour te poser des questions auxquelles tu ne t’attends pas, il faut toujours être dans les starting-blocks, prête à faire feu pour répondre à une question improbable. C’est le côté fun des enfants, leur côté détaché, sans limite, il n’y a pas de borne. Ils ont cette liberté de parole et de penser.
Et pour les particuliers, adultes ou enfants, tu leur proposes la ‘chouette expérience’, c’est bien cela ?
AD : C’est effectivement une activité destinée aux particuliers et aux petits groupes. J’aime pas avoir trop de monde parce que je trouve que chacun ne peut pas assez en profiter donc je préfère limiter mes participants et que chacun en ressorte en ayant vécu quelque chose.
Je vois des gens qui viennent, qui sont pas biens, burn-out, dépression, problèmes persos, divorces, séparations, et le fait de se reconnecter aux animaux et du coup à la nature, simplement venir se balader avec les chouettes comme ça dans la nature, ils repartent ils ont le sourire, ils ont oublié leurs problèmes, il se sont reconnectés à quelque chose de plus simple et de plus sain. Ils ont laissé le téléphone portable de côté pendant deux heures, et ils repartent plus apaisés. Ils vivent quelque chose de différent.
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