GLOUTON, QUI ES-TU ?
(Photo : Glouton - Wildfaces - Pixabay CC0)
Habitant des grandes plaines de la toundra arctique, des immenses forêts de conifères de la taïga et des montagnes qui bordent le cercle polaire, on le retrouve ainsi aussi bien dans le Nord canadien, l’Alaska et le Groenland que dans la Taïga russe de Sibérie ou encore à l’extrême Nord de l’Europe en Norvège et en Suède.
Nommé glouton en Europe, notre féroce ami est un des plus grands représentants des mustélidés (avec la loutre géante d’Amazonie), cette famille de mammifères carnivores au corps allongé et aux pattes courtes comptant dans ses rangs les loutres, la belette ou encore le blaireau. On distingue deux sous-espèces : le glouton d’Europe que l’on trouve au Nord de l’Eurasie, et le glouton d’Amérique du Nord, plutôt désigné sous le nom de carcajou et aux couleurs a priori plus pâles que son confrère européen.
Le glouton est un animal râblé et trapu qui peut vivre de 10 à 15 ans à l’état sauvage et mesurer jusqu’à 1,10 m de long, dont une queue touffue d’une vingtaine de cm. Il pèse de 6 à 20 kg (parfois davantage) et mesure jusqu’à 45 cm de hauteur au garrot, le mâle étant plus imposant que la femelle. Avec ses petites oreilles rondes arrondies bordées de beige, son pelage brun et noir plus long en hiver, ses courtes pattes robustes et sa mâchoire puissante capable de broyer les os et déchirer la viande gelée, il ressemble à un petit ours et comme lui il grogne et rugit. On peut le distinguer aux bandes plus claires de sa fourrure sur ses flancs et sa croupe, avec parfois une tâche blanche sur la poitrine, tandis que ses membres et son masque facial sont souvent plus sombres et tirent sur le brun chocolat ou le noir.
Plusieurs de ses caractéristiques font du glouton une espèce bien adaptée au grand froid. Sa fourrure tout d’abord, épaisse et isolante qui est constituée, comme chez nombre de mustélidés, de deux sortes de poils. Il y a le poil de bourre, court et très dense, qui maintient la chaleur près du corps et les poils externes plus longs et hydrofuges qui le préservent de l’eau et de l’humidité. Ses grosses pattes aux pieds larges ensuite, lui permettent de courir avec aisance sur la neige à la manière de raquettes et se terminent par des griffes solides, longues et recourbées qu’il peut rentrer partiellement et lui permettent de grimper aux arbres avec aisance. Enfin ses 38 dents et sa mâchoire aux muscles masticateurs puissants lui permettent de broyer et déchirer la viande gelée des charognes qu’il affectionne particulièrement.
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