AUX ORIGINES DU METIER DE VETERINAIRE ET DE LA MEDECINE AUX ANIMAUX
(Image : Extraits d'une formidable série de cartes postales d'époque consacrées à l'école vétérinaire d'Alfort - Wikimedia Commons - CC0 )
C’est en 1761 à Lyon puis en 1765 à Alfort que sont créées consécutivement les deux premières écoles vétérinaires du monde à l’initiative du précurseur Claude BOURGELAT dont les recherches et les connaissances en hippiatrie (= la médecine des chevaux) posent les fondements des sciences vétérinaires. D’abord destinées au soin du bétail et des bêtes de somme (= 'veterinum' en latin), elles trouvent leur fondement dans la nécessité de préserver le capital que ces animaux représentent et de se prémunir des épidémies pouvant décimer des groupes ou troupeaux entiers (= epizooties) et des maux et maladies qu’ils seraient susceptibles de transmettre aux humains (= zoonoses). La pratique s’ouvrira au fil du temps aux animaux de compagnie de toute sorte, s’enrichissant des notions de bien-être et de sensibilité animale qui interrogeaient déjà les philosophes de l’Antiquité.
Si l’étude de l’anatomie et de la physiologie des animaux nourrit les fondements de la médecine de l’homme depuis Hippocrate il y a quelque 25 siècles, c’est durant le siècle des Lumières qu’elle trouve donc pour finalité le soin aux principaux concernés, même si évidemment l’être humain n’a pas attendu 1761 pour prodiguer des soins aux animaux qui partageaient son quotidien.
* Pour en savoir plus, voir l’article passionnant de Gilles BARROUX sur La santé des animaux et l'émergence d'une médecine vétérinaire au 18ème siècle.
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