Iguane des petites antilles

L'habitat d'origine de l'iguane des Petites Antilles comprend les îles des Petites Caraïbes (où on le trouve dans une grande variété de biotopes) : Anguilla, Saint-Barthélémy, Saint-Eustache, La Désirade, La Dominique, La Martinique, La Guadeloupe et Sainte-Lucie. Dans les faits il a aujourd'hui disparu des Saintes, de Marie Galante et de Saint-Martin, de la moitié est de la Guadeloupe (Grande Terre) et d'une bonne moitié sud de la Martinique. Il n'y a qu'à Petite Terre et sur l'Îlet Chancel où il est encore présent sans son cousin à queue rayée.

Les mâles peuvent atteindre 1,30 m voire 1,60 m de long (dont plus des 2/3 pour la queue) pour un poids jusqu'à 4 kg. Les femelles sont moins massives et plus petites, mesurant jusqu'à 1,22 m de long pour un poids de 2,5 kg.

Les mâles défendent farouchement un territoire pendant la saison des amours d'Avril à Juin. Il s'y accouplent avec les femelles qui gagnent ensuite des zones de ponte où chaque femelle creuse un terrier dans le sol jusqu'à 1 m de long et y dépose en moyenne une dizaine d'oeufs. Les petits naissent verts après 3 mois d'incubation.

L'iguane des Petites Antilles vit de 20 à 25 ans.

L'iguane péyi est herbivore et se nourrit de feuilles, fleurs, fruits et graines. 

L'espèce est classée 'En danger critique d'extinction' par l'UICN du fait de son hybridation et son remplacement par l'iguane vert qui est localement considéré comme une espèce invasive. Le nombre total des individus d'Iguana delicatissima est estimé entre 13.000 et 20.000 individus à l'état sauvage. Des parcs nationaux et des zones protégées ont été mis en place pour tenter d'enrayer son déclin. Même si son nom latin 'delicatissima' suggère une chair des plus délicates, le mieux est quand même aujourd'hui d'éviter de le manger si on ne veut pas le voir disparaître !