ORANG-OUTAN, L'ESPRIT DE LA FORET
Publié le 8 Janvier 2019Sur les traces de l'extraordinaire 'Homme des Bois', avec la collaboration exceptionnelle de Patrick KIENTZ, photographe globe-trotter de la vie sauvage.
Lire l'article13 Septembre 2024
Les parcs animaliers ont souvent leurs chouchous, des animaux emblématiques qui ont une histoire particulière, des traits de personnalité distinctifs ou encore une relation particulière avec leur(s) soigneur(s) et le public.
Si certains pensionnaires sont devenus de véritables mascottes (tels le regretté Jules l’hippopotame du Parc Animalier d’Auvergne, Jojo le chimpanzé mythique du Parc de la Pépinière à Nancy (à l’époque – désormais révolue - où l’espace animalier y présentait des espèces sauvages), Flocon de Neige le gorille albinos du Zoo de Barcelone, Asato le charismatique dos argenté du ZooParc de Beauval ou encore Saturne l’alligator d’Hitler au Zoo de Moscou), il en est un qui avait acquis le statut de véritable légende au Zoo de San Diego en Californie (avec son fan club l’Orang Gang et même une chanson à sa gloire) : Ken Allen, le mâle orang-outan de Bornéo roi de l’évasion surnommé le ‘Houdini poilu’ (the 'Hairy Houdini' en VO) !
Comme le relatent le Los Angeles Times ou encore Géo, l’histoire de Ken Allen commence en 1971 quand il naît au Zoo de San Diego et est sauvé d’une mère négligente par deux soigneurs dont il hérite des deux prénoms.
Le jeune primate montra très tôt un talent inné pour tromper son monde et s’échapper de son enclos mais c’est dans les années 1980 qu’il passa à la vitesse supérieure et acquit son surnom de ‘Houdini poilu’, le roi primate de l’évasion.
Elaborant des stratagèmes ingénieux pour s’échapper d’enclos toujours plus perfectionnés et tromper ses soigneurs (qui allaient jusqu’à se déguiser en badauds pour le surveiller en loucedé), les visiteurs pouvaient ensuite le croiser en train de se promener paisiblement dans les allées du zoo à la rencontre des autres pensionnaires – et parfois aussi aller jeter des cailloux sur ce grincheux d’Otis, un autre mâle qu’il n’appréciait guère.
Il lui arriva même d’enseigner son art de l’évasion aux compagnes qui partageaient son espace et ses escapades !
Devenu une légende dans les années 1980, le grand singe connut une fin de vie moins tumultueuse avant de s’éteindre à la fin de l’an 2000 des suites d’un cancer.
On savait les orangs-outans fins observateurs de leur environnement (à l’état sauvage, ils évoluent sur de vastes territoires dont ils connaissent précisément l’emplacement de chaque arbre fruitier et les bonnes périodes pour venir y cueillir les fruits mûrs), on voit que Ken Allen fut capable élever au rang d’art cette qualité et l’appliquer avec malice et ingéniosité.
Pour en savoir plus sur les orangs-outans, vous pouvez aussi lire l’article complet que nous leur avons consacré.
La page Wikipédia (en anglais) de Ken Allen
*Au sujet de l’image d’illustration, notez que l’IA a doté notre personnage d'un visage qui ressemble davantage à celui d’un chimpanzé que d’un orang-outan
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