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Crédit photo : Pixabay CC0

Des takahes reintroduits dans la nature en nouvelle-zelande

9 Septembre 2023

Bonne nouvelle sur le front de la conservation des espèces menacées pour la Nouvelle-Zélande : comme le relataient récemment The Guardian et Libération, des takahés du Sud Porphyrio hochstetteri ont été réintroduits dans la nature dans la région alpine de l’ile du Sud en Nouvelle-Zélande, un retour à la vie sauvage inespéré et la création d'un troisième foyer de population pour cet oiseau qu’on pensait disparu à tout jamais.

Comme pour le coelacanthe, l’histoire de ce gros oiseau terrestre au bec costaud et incapable de voler est assez rocambolesque, celle d’une espèce sauvage endémique de la Nouvelle-Zélande aux caractéristiques très primitives autrefois abondante puis qui fut scientifiquement déclarée éteinte en 1898 avant qu’elle ne soit observée à nouveau bien vivante en 1948. Le cas du takahé est une illustration de ce qu’on appelle une espèce relique, concept que Maxence Ducros présentait sur anigaido.com dans notre article consacré aux espèces fossiles.

Pour le takahé du Sud et partant d’une population résiduelle de seulement quelques dizaines d’individus au moment de sa redécouverte s’en sont suivis dès lors d’importants efforts de conservation et d’élevage en couveuse d’individus pour tenter de sauver l’espèce, une initiative heureuse qui a permis de remonter la population de cet oiseau bouboule au bec costaud à quelque 500 individus aujourd'hui et s’est concrétisée avec le relâcher le 23 Août 2023 de 18 takahés dans la région de Waimāori valley près du lac Wakatipu.

Pour que ce retour à la vie sauvage de cet oiseau sacré chez les Maoris soit un succès, le gouvernement néozélandais a créé des zones sanctuarisées où l’oiseau est protégé et le département de conservation va poursuivre les lâchers de takahés pour renforcer les populations sauvages. En parallèle le pays s’est lancé dans un combat systématique contre les espèces invasives, ces indésirables arrivées sur l’île (hermines, rats, furets, chats, opossums) qui sont piégées et détruites car elles s’en prennent aux fragiles espèces locales d’oiseaux terrestres démunies face à ces prédateurs à l’image du kakapo ou du célèbre kiwi.

Crédit article : © Julien PIERRE

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