Plus de 25% des especes animales et vegetales menacees d'extinction
13 Juillet 2020
L’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), principale ONG mondiale dédiée à l’étude et la conservation des espèces menacées, a publié début Juillet 2020 une mise à jour de sa liste rouge des espèces menacées.
De nouvelles évaluations ont été menées, portant désormais à plus de 120.000 le total des espèces animales, végétales et fongiques (champignons) ayant fait l’objet d’une évaluation. Les statuts de certaines espèces, notamment les primates africains, les lémuriens de Madagascar, la baleine franche de l’Atlantique Nord et le hamster d’Europe (Cricetus cricetus, le grand hamster d'Alsace), ont été réévalués.
Tout en rappelant le rôle crucial des actions visant par exemple à appuyer l’écotourisme, l’éducation des populations locales et la reforestation, programmes qui ont sans doute permis d’éviter la disparition de nombreuses espèces, la mise à jour de la liste rouge de l’UICN attire l’attention sur certaines animaux emblématiques dont la situation s’est dégradée de manière préoccupante.
C’est notamment le cas des lémuriens de Madagascar, particulièrement exposés à la déforestation et au braconnage qui vont bon train sur l'Île Rouge. 103 espèces de lémuriens (sur un total de 107) sont menacées d’extinction et près du tiers d’entre elles sont considérées ‘En danger critique d’extinction’, statut estimant la probabilité de disparition d’une espèce à plus de 50% sur 5 ans. Parmi les animaux concernées, l’UICN cite notamment le Sifaka, grand lémurien célèbre pour sa façon de se déplacer au sol par pas chassés gracieux, et le microcèbe de Mme Berthe, le plus petit primate du monde et qui ne dépasse par les 9 cm de long.
Le hamster d’Europe, plus de 50 % des espèces de primates du continent africain hors Madagascar (dont au moins une vingtaine d’espèces de colobes), la baleine franche de l’Atlantique Nord (moins de 250 individus à l’état sauvage) ou encore le rarissime champignon chenille (Ophiocordyceps sinensis) sont également mis en avant dans cette liste très inquiétante. L’UICN insiste sur la nécessité de renforcer les actions et programmes de conservation pour permettre à ces espèces de passer la prochaine décennie.
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